Il est dit que le photographe se doit d’identifier une éthique photographique dans laquelle il se reconnait, c’est par exemple le dogme95 de Lars von Triers qui consiste en un vœu de chasteté cinématographique modélisé par dix préceptes :
- . Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être amenés (si on a besoin d’un accessoire particulier pour l’histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent).
- . Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu’elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).
- . La caméra doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve ; le tournage doit se faire là où le film se déroule).
- . Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n’est pas acceptable. (S’il n’y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra).
- . Tout traitement optique ou filtre est interdit.
- . Le film ne doit pas contenir d’action de façon superficielle. (Les meurtres, les armes, etc. ne doivent pas apparaître).
- . Les détournements temporels et géographiques sont interdits. (C’est-à-dire que le film se déroule ici et maintenant).
- . Les films de genre ne sont pas acceptables.
- . Le format du film doit être le format académique 35mm.
- . Le réalisateur ne doit pas être crédité.
Suivant ces dix commandements, le réalisateur s’abstient de tout goût personnel, car il voit l’instant comme plus important que la totalité. L’objectif de ces règles est de faire sortir la vérité des personnes et des scènes.